Téléphone : +229 20 21 51 84
Suivez-nous
article image
Mis en ligne le 21/11/2022 à 14:23

L'objectif de la SBPE est de veiller à la disponibilité de l'électricité en quantité suffisante et de bonne qualité, et à moindre coût pour les populations aussi et surtout pour les activités industrielles qui sont en plein essor dans notre pays. Nous nous assurons aujourd'hui de développer de nouvelles capacités de production aussi bien dans le thermique que dans le renouvelable pour permettre au Bénin d'ici 2025 d'atteindre une certaine autosuffisance en matière de production d'électricité. En 2016, le Bénin était pratiquement à O mégawatt en terme de capacité de production opérationnelle. C'est vrai qu'il y'avait des infrastructures installées un peu partout sur le territoire béninois dont environ 30 mégawatts central du côté de la Sbee et la tristement célèbre centrale de Maria-Gléta que nous connaissons tous. Mais c'est des infrastructures qui n'étaient pas capables de donner en ce moment là de l'électricité. Donc on avait des groupes électrogènes qui sont installés, des turbines installées mais on était le parent pauvre. On avait la possibilité d'en bénéficier mais on était pratiquement à O à cette époque là. Le Président de la République a bien compris et il avait promis, quand il était en train de faire sa campagne en 2016, que l'électricité devait être une priorité et il a entrepris des actions courageuses notamment la location d'environ 40 mégawatts de central. Je me rappelle encore, c'est en 3 mois que ça été mis en place. En décembre 2016, nous avions déjà réglé en majeure partie les problèmes de délestage. Pour faire une comparaison de chiffres, je pourrai dire que, aujourd'hui la centrale de Maria-Gléta O, comme on l'appelle affectueusement si je peux me le permettre, consomme 3 fois plus que Maria-Gléta 2. Donc vous imaginez le trou que nous avons dans cette exploitation là. Ce n'était pas économiquement viable, ni pour le secteur de l'électricité, ni pour le pays. De 2016 à 2019, nous sommes passés à 157 mégawatts. De O à 157 méga watts en 3 ans! Et aujourd'hui nous sommes passés à 182 environ avec la mise en service de la centrale de Pobè. Et il nous faut deux à trois ans supplémentaires pour doubler cette capacité-là. Donc c'est vraiment une dynamique accélérée qui est en marche et avec beaucoup de rigueur et de sérieux et un respect des délai qui sera assez réaliste. Les projets en terme d'énergie renouvelable ont été réaffirmés dans le Pag 2 et on est allé plus loin. On a donné plus d'ouverture à la participation du secteur privé dans ces initiatives, dans le renouvelable. Le Pag 1, en dehors de la mise en œuvre de Maria-Gléta, la mise en œuvre de la centrale de Pobè a permis de restructurer le secteur de l'électricité. Il y a eu une activité majeure conduite par le ministre de l'énergie qui a été une révision du code de l'électricité parce que le code de l'électricité du Bénin tel que cela se présentait jusqu'en 2016 ne permettait pas des initiatives privées, ne permettait même pas à l'Etat béninois de développer ses propres capacités de production d'électricité. La première initiative pour faciliter l'arrivée du secteur privé, c'est donc la révision du code de l'électricité qui leur donne une ouverture, mais aussi tout le régime fiscal particulier qui a été adopté au sens de la loi pour faciliter l'arrivée de ces types d'investisseurs. Aujourd'hui l'Etat a enlevé tous les taxes et droits au niveau du cordon douanier sur les initiatives dans le secteur du renouvelable. Dans les initiatives du Pag, si nous avons la sbee qui s'occupe de toute la partie résidentielle, nous, nous sommes en train de développer au niveau de la zone économique spéciale de Glo-Djigbé, des initiatives de création d'un distributeur particulier au développement de l'industrie.

Nous sommes une jeune société. Dans une première étape, ce que nous essayons de faire, c'est d'avoir une seule porte d'entrée pour les investisseurs. Ce que les investisseurs veulent pour investir, c'est l'assurance qu'on achète toute leur production parce que l'investisseur ne viendra pas installer une centrale et espérer qu'un client vienne lui demander de l'électricité. Alors pour rassurer les investisseurs, la SBPE se positionne pour acheter toute l'électricité produite par ces investisseurs-là et la mettre à la disposition des distributeurs. La SBPE soutient la volonté du ministre de l'énergie dans le déploiement du renouvelable mais ces travaux sont beaucoup plus sous la supervision l'ABERME qui s'occupe de la maîtrise de l'énergie et de l'électrification rurale parce que le hors réseau se développe beaucoup plus en milieu rural. Nous savons aujourd'hui que nous sommes capables de développer des projets hydroélectriques sur le fleuve Ouémé, au niveau de Kétou, Okpara, Vossa, Bétérou, ce sont des cites

potentiels qui ont été identifiés pour lesquels des études ont été menées. L'Etat a déjà pris dans le cadre du Pag 2 l'initiative de commencer à finir les travaux pour la réalisation effective et la mise en

service de la centrale Kétou-Dogbo bis qui sera de 128 méga watts. La particularité de ce projet, c'est que l'Etat a pris la décision de faire un projet multifonction. Le Bénin ne connaît plus de délestage. Par contre, nous avons des situations conjoncturelles sur le réseau de distribution qui a manqué d'investissement pendant beaucoup d'années. Et vous savez qu'il y a beaucoup d'initiative de construction de réseaux à travers le pays pour régler ce problème.

Éméric TOKOUDAGBA

Directeur Général de la Société Béninoise de Production d'Électricité (SBPE)

Source: Émission "Le rendez-vous du dimanche" - Ortb - 23 octobre 2022

article image
Mis en ligne le 21/11/2022 à 14:23

L'objectif de la SBPE est de veiller à la disponibilité de l'électricité en quantité suffisante et de bonne qualité, et à moindre coût pour les populations aussi et surtout pour les activités industrielles qui sont en plein essor dans notre pays. Nous nous assurons aujourd'hui de développer de nouvelles capacités de production aussi bien dans le thermique que dans le renouvelable pour permettre au Bénin d'ici 2025 d'atteindre une certaine autosuffisance en matière de production d'électricité. En 2016, le Bénin était pratiquement à O mégawatt en terme de capacité de production opérationnelle. C'est vrai qu'il y'avait des infrastructures installées un peu partout sur le territoire béninois dont environ 30 mégawatts central du côté de la Sbee et la tristement célèbre centrale de Maria-Gléta que nous connaissons tous. Mais c'est des infrastructures qui n'étaient pas capables de donner en ce moment là de l'électricité. Donc on avait des groupes électrogènes qui sont installés, des turbines installées mais on était le parent pauvre. On avait la possibilité d'en bénéficier mais on était pratiquement à O à cette époque là. Le Président de la République a bien compris et il avait promis, quand il était en train de faire sa campagne en 2016, que l'électricité devait être une priorité et il a entrepris des actions courageuses notamment la location d'environ 40 mégawatts de central. Je me rappelle encore, c'est en 3 mois que ça été mis en place. En décembre 2016, nous avions déjà réglé en majeure partie les problèmes de délestage. Pour faire une comparaison de chiffres, je pourrai dire que, aujourd'hui la centrale de Maria-Gléta O, comme on l'appelle affectueusement si je peux me le permettre, consomme 3 fois plus que Maria-Gléta 2. Donc vous imaginez le trou que nous avons dans cette exploitation là. Ce n'était pas économiquement viable, ni pour le secteur de l'électricité, ni pour le pays. De 2016 à 2019, nous sommes passés à 157 mégawatts. De O à 157 méga watts en 3 ans! Et aujourd'hui nous sommes passés à 182 environ avec la mise en service de la centrale de Pobè. Et il nous faut deux à trois ans supplémentaires pour doubler cette capacité-là. Donc c'est vraiment une dynamique accélérée qui est en marche et avec beaucoup de rigueur et de sérieux et un respect des délai qui sera assez réaliste. Les projets en terme d'énergie renouvelable ont été réaffirmés dans le Pag 2 et on est allé plus loin. On a donné plus d'ouverture à la participation du secteur privé dans ces initiatives, dans le renouvelable. Le Pag 1, en dehors de la mise en œuvre de Maria-Gléta, la mise en œuvre de la centrale de Pobè a permis de restructurer le secteur de l'électricité. Il y a eu une activité majeure conduite par le ministre de l'énergie qui a été une révision du code de l'électricité parce que le code de l'électricité du Bénin tel que cela se présentait jusqu'en 2016 ne permettait pas des initiatives privées, ne permettait même pas à l'Etat béninois de développer ses propres capacités de production d'électricité. La première initiative pour faciliter l'arrivée du secteur privé, c'est donc la révision du code de l'électricité qui leur donne une ouverture, mais aussi tout le régime fiscal particulier qui a été adopté au sens de la loi pour faciliter l'arrivée de ces types d'investisseurs. Aujourd'hui l'Etat a enlevé tous les taxes et droits au niveau du cordon douanier sur les initiatives dans le secteur du renouvelable. Dans les initiatives du Pag, si nous avons la sbee qui s'occupe de toute la partie résidentielle, nous, nous sommes en train de développer au niveau de la zone économique spéciale de Glo-Djigbé, des initiatives de création d'un distributeur particulier au développement de l'industrie.

Nous sommes une jeune société. Dans une première étape, ce que nous essayons de faire, c'est d'avoir une seule porte d'entrée pour les investisseurs. Ce que les investisseurs veulent pour investir, c'est l'assurance qu'on achète toute leur production parce que l'investisseur ne viendra pas installer une centrale et espérer qu'un client vienne lui demander de l'électricité. Alors pour rassurer les investisseurs, la SBPE se positionne pour acheter toute l'électricité produite par ces investisseurs-là et la mettre à la disposition des distributeurs. La SBPE soutient la volonté du ministre de l'énergie dans le déploiement du renouvelable mais ces travaux sont beaucoup plus sous la supervision l'ABERME qui s'occupe de la maîtrise de l'énergie et de l'électrification rurale parce que le hors réseau se développe beaucoup plus en milieu rural. Nous savons aujourd'hui que nous sommes capables de développer des projets hydroélectriques sur le fleuve Ouémé, au niveau de Kétou, Okpara, Vossa, Bétérou, ce sont des cites

potentiels qui ont été identifiés pour lesquels des études ont été menées. L'Etat a déjà pris dans le cadre du Pag 2 l'initiative de commencer à finir les travaux pour la réalisation effective et la mise en

service de la centrale Kétou-Dogbo bis qui sera de 128 méga watts. La particularité de ce projet, c'est que l'Etat a pris la décision de faire un projet multifonction. Le Bénin ne connaît plus de délestage. Par contre, nous avons des situations conjoncturelles sur le réseau de distribution qui a manqué d'investissement pendant beaucoup d'années. Et vous savez qu'il y a beaucoup d'initiative de construction de réseaux à travers le pays pour régler ce problème.

Éméric TOKOUDAGBA

Directeur Général de la Société Béninoise de Production d'Électricité (SBPE)

Source: Émission "Le rendez-vous du dimanche" - Ortb - 23 octobre 2022

Partager sur :